Le mot du jour : chasuble (nom féminin)
Dans les dictionnaires, on trouve toutes sortes de mots étranges. À la lettre C, le mot chasuble suit la chasteté, précède le chat, et n'a strictement rien à voir avec ses deux voisins de dico. Car le mot chasuble désigne... un vêtement ! Le plus amusant, si vous ne connaissez pas ce mot, c'est non seulement que vous avez sûrement déjà vu une chasuble, mais aussi que vous en possédez probablement une.
[ Article mis à jour en décembre 2018 ]
La chasuble est donc un nom féminin, qui s'accorde au pluriel sans difficulté particulière : on écrit des chasubles avec un s à la fin.
À l'origine, le mot chasuble désigne le vêtement que portent les prêtres catholiques pour célébrer la messe. La chasuble religieuse se met par-dessus l'aube et l'étole.
Selon le Dictionnaire de l'Académie française, ce serait au XII ème siècle que le mot chasuble aurait fait son apparition. En bas latin, l'altération du mot casula (qui désignait un manteau à capuchon) aurait donné le mot casub(u)la, signifiant une « sorte de vêtement ».
Aujourd'hui, le mot chasuble désigne toujours le même vêtement liturgique, mais aussi, par extension, un vêtement profane sans manches, que l'on porte par-dessus un autre vêtement. C'est ce type de chasuble que vous connaissez sûrement.
On parle ainsi d'une chasuble en sport, pour désigner ce vêtement que les joueurs d'une équipe (par exemple au football) enfilent parfois, par-dessus leurs maillots, à l'entraînement ou afin qu'on les distingue clairement des joueurs de l'autre équipe.
On trouve également la mention de chasubles de travail dans le milieu médical, ainsi que dans l'univers de la coiffure. Et les chasubles de chantier, vous connaissez ? Il s'agit de ces gilets souvent jaunes et fluorescents, qui servent à améliorer la visibilité des personnes.
Eh oui : les gilets de sécurité qui sont désormais obligatoires dans les voitures en France (et que vous possédez sûrement si vous avez un véhicule) sont aussi des chasubles ! Un gilet jaune, c'est une chasuble !
Pour être complet sur le mot chasuble, il faut parler de ses mots dérivés. Il y en a deux (ou trois si l'on prend en compte le féminin de l'un d'eux) : chasublier et chasublerie.
Le chasublier (qui fait au féminin chasublière) est l'ouvrier ou le fabricant de vêtements d'église. C'est celui ou celle qui fait les chasubles.
Au masculin uniquement, le mot chasublier désigne aussi le meuble, situé dans la sacristie d'une église, dans lequel on range les chasubles.
La chasublerie (nom féminin), de son côté, correspond à la fabrique ou au commerce de chasubles (et autres vêtements d'église). Selon les dictionnaires qui mentionnent ce mot, le mot serait utilisé surtout pour désigner le domaine d'activité, et non pas l'endroit.
On parlera ainsi de connaissance de la chasublerie (c'est-à-dire de l'art de fabriquer des chasubles), d'une maison de chasublerie ou d'un atelier de chasublerie, mais pas d'une chasublerie tout court.
Au pluriel, l'expression des chasubleries désignerait ce type d'articles que sont les chasubles et autres accessoires sacrés. Comme l'on dit "je m'occupe de la paperasserie", on peut dire "allons acheter des chasubleries".
Voilà : vous êtes désormais incollable sur la chasuble !
[ Article mis à jour en décembre 2018 ]
La chasuble est donc un nom féminin, qui s'accorde au pluriel sans difficulté particulière : on écrit des chasubles avec un s à la fin.
À l'origine, le mot chasuble désigne le vêtement que portent les prêtres catholiques pour célébrer la messe. La chasuble religieuse se met par-dessus l'aube et l'étole.
Selon le Dictionnaire de l'Académie française, ce serait au XII ème siècle que le mot chasuble aurait fait son apparition. En bas latin, l'altération du mot casula (qui désignait un manteau à capuchon) aurait donné le mot casub(u)la, signifiant une « sorte de vêtement ».
Aujourd'hui, le mot chasuble désigne toujours le même vêtement liturgique, mais aussi, par extension, un vêtement profane sans manches, que l'on porte par-dessus un autre vêtement. C'est ce type de chasuble que vous connaissez sûrement.
On parle ainsi d'une chasuble en sport, pour désigner ce vêtement que les joueurs d'une équipe (par exemple au football) enfilent parfois, par-dessus leurs maillots, à l'entraînement ou afin qu'on les distingue clairement des joueurs de l'autre équipe.
On trouve également la mention de chasubles de travail dans le milieu médical, ainsi que dans l'univers de la coiffure. Et les chasubles de chantier, vous connaissez ? Il s'agit de ces gilets souvent jaunes et fluorescents, qui servent à améliorer la visibilité des personnes.
Eh oui : les gilets de sécurité qui sont désormais obligatoires dans les voitures en France (et que vous possédez sûrement si vous avez un véhicule) sont aussi des chasubles ! Un gilet jaune, c'est une chasuble !
Pour être complet sur le mot chasuble, il faut parler de ses mots dérivés. Il y en a deux (ou trois si l'on prend en compte le féminin de l'un d'eux) : chasublier et chasublerie.
Le chasublier (qui fait au féminin chasublière) est l'ouvrier ou le fabricant de vêtements d'église. C'est celui ou celle qui fait les chasubles.
Au masculin uniquement, le mot chasublier désigne aussi le meuble, situé dans la sacristie d'une église, dans lequel on range les chasubles.
La chasublerie (nom féminin), de son côté, correspond à la fabrique ou au commerce de chasubles (et autres vêtements d'église). Selon les dictionnaires qui mentionnent ce mot, le mot serait utilisé surtout pour désigner le domaine d'activité, et non pas l'endroit.
On parlera ainsi de connaissance de la chasublerie (c'est-à-dire de l'art de fabriquer des chasubles), d'une maison de chasublerie ou d'un atelier de chasublerie, mais pas d'une chasublerie tout court.
Au pluriel, l'expression des chasubleries désignerait ce type d'articles que sont les chasubles et autres accessoires sacrés. Comme l'on dit "je m'occupe de la paperasserie", on peut dire "allons acheter des chasubleries".
Voilà : vous êtes désormais incollable sur la chasuble !