Manger du poisson, oui, mais pas trop !

Santé[ Article mis à jour en décembre 2016 ]
Manger du poisson, c'est bon pour la santé, mais il ne faut pas en manger trop. Et il faut également limiter la consommation de certaines espèces. C'est ce que recommande l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), un organisme officiel en charge de la santé.


poisson frais▪ Pour la population générale, l'Anses recommande de limiter la consommation de poisson à deux portions par semaine en moyenne.

Dans ces deux portions, l'une devrait être idéalement celle d'un poisson gras riche en oméga 3 à longue chaine, comme le saumon, la sardine, le maquereau, le hareng ou la truite fumée.

Cette liste de poissons gras est la même qui est recommandée pour une consommation de poisson une seule fois par semaine, l'Anses précisant aussi que l'on peut y ajouter rouget et anchois (notamment pour les enfants de 3 à 10 ans), ainsi que des poissons moyennement riches en omégas 3 comme le bar (ou loup), la truite, la dorade, le turbot, l'éperlan, le brochet et le flétan.

Pour une consommation de poisson plus de deux fois par semaine, l'Anses recommande de choisir des poissons maigres pour le surplus : thon en conserve, colin (ou lieu noir), cabillaud, merlan, sole, julienne, raie, merlu, lotte, limande.

Toujours pour la population générale, la consommation de poisson d'eau douce devrait être limitée à une périodicité de deux fois par mois. Sont désignés pour cette limite les poissons dits « fortement bio-accumulateurs » comme l'anguille, le barbeau, la brème, la carpe ou le silure.

Dans tous les cas, variez les espèces, et veillez à cuire à coeur le poisson frais.

Si vous êtes un adepte du poisson cru, faites vider ou videz le poisson rapidement après achat, et congelez-le pendant 7 jours avant de le consommer.

Pour les coquillages, pas de consommation s'ils ne proviennent pas d'une zone d’élevage autorisée et contrôlée. Les coquillages et fruits de mer crus doivent être consommés dans les deux heures après la sortie du frigo.

Pour l'anguille, la recommandation est d'ailleurs plus explicite : "Ne consommer de l’anguille qu’à titre exceptionnel".

▪ Les femmes enceintes, allaitantes et en âge de procréer, ainsi que les fillettes, adolescentes et tous les enfants de moins de trois ans, doivent, eux, limiter leur consommation de poisson d'eau douce à une portion tous les deux mois. Poissons et coquillages crus sont aussi déconseillés (risques microbiologiques).

▪ Les jeunes enfants et les femmes allaitantes et enceintes doivent aussi limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages (thon, raie, dorade, lotte, bar, bonite, anguille, empereur, grenadier, flétan, brochet, sabre) et éviter la consommation d'espadon, marlin, siki, requin et lamproie.

Pourquoi ces restrictions, alors que l'Anses souligne par ailleurs que le poisson est un aliment source de protéines et contenant minéraux, vitamines et, pour certaines espèces, ces fameux acides gras omega-3 à longue chaîne intéressants sur le plan nutritionnel ?

Pour limiter le risque de surexposition à des substances chimiques néfastes pour la santé, car les poissons, et plus généralement tous les produits de la mer et des rivières, peuvent être contaminés par des polluants (dioxines, PCB ou méthyl-mercure).

Pour plus de détails sur les recommandations de l'Anses, consultez ce document PDF, et plus généralement le site de l'Anses et notamment cette page ainsi que les articles qui y sont référencés.

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