Ampoules économiques : conseils pour la sécurité
Les ampoules économiques à basse consommation, ou lampes fluocompactes, sont-elles dangereuses ou nocices pour la santé ? Dans un avis adopté en janvier 2011, la Commission de la Sécurité des Consommateurs (CSC) fait le point sur les risques et donne des conseils de prudence. Explications et décryptage.
La CSC, c'est quoi exactement ?
La Commission de la Sécurité des Consommateurs (CSC) est une autorité administrative indépendante, c'est-à-dire une institution de l'État français, comme l'est aussi par exemple la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL).
La CSC s'occupe de la sécurité des consommateurs. Elle émet des avis sur les produits et les services qui présentent des risques, informe le public (par voie de presse, campagne de pub, etc.), et recense les accidents et les risques de la vie courante.
Les particuliers, les associations, les administrations et les entreprises peuvent saisir la CSC pour signaler un problème de sécurité et/ou demander l'avis de la Commission.
Que se passe-t-il avec les ampoules économiques ?
La CSC a été saisie en janvier 2008 d'une requête l'interrogeant sur les risques associés à la présence de mercure dans des ampoules à basse consommation (lampes fluocompactes). Elle a procédé à une enquête, et conclu que les consommateurs pourraient être exposés à trois types de risques :
Pour les rayonnements ultraviolets, les investigations n'ont pas mis en lumière de risques flagrants. Pour les rayonnements électromagnétiques (émis par les composants électroniques situés dans le culot des ampoules) et les émanations de mercure possibles si une ampoule est cassée, l'enquête a révélé des risques. Cela a amené la Commission à formuler des recommandations à la fois aux pouvoirs publics, aux fabricants, aux distributeurs et aux consommateurs.
Quels sont les conseils à suivre ?
Pour les particuliers, la CSC a effectué les recommandations suivantes :
À l'achat
▪ Privilégier l’achat d'ampoules économiques qui affichent les quantités de mercure les plus faibles possibles. Hélas, le conseil est assez difficile à suivre, car les boîtes des ampoules n'affichent pas forcément (et même rarement) la quantité de mercure...
▪ Privilégier les ampoules économiques de marque et qui sont fabriquées dans l'Union européenne. Elles sont plus chères, mais leur qualité de fabrication et celle des composants utilisés est à priori supérieure à celle des ampoules d'entrée de gamme.
Le point est important, car la Commission relève que l'émission des ondes électromagnétiques parasites (donc potentiellement dangereuses) est d'autant plus élevée que la qualité des lampes est moindre.
En cas de bris d'une ampoule
▪ Ventiler longuement la pièce et la quitter. Le mercure contenu dans les ampoules, dangereux pour la santé, est en effet assez volatil et peut pénétrer dans l'organisme humain par inhalation (c'est d'ailleurs essentiellement son mode de contamination).
▪ Ramasser ensuite les débris soigneusement à l’aide de gants et de papier absorbant (le mercure peut aussi pénétrer dans l'organisme par contact). Il ne faut pas utiliser d'aspirateur (qui contribue à mettre en suspension dans l’air des particules de mercure) ni, si possible, de balai.
▪ Placer les débris dans des sacs en plastique en évitant qu'ils ne percent le sac. Ces débris doivent être déposés dans un point de collecte pour le recyclage, comme pour les ampoules non brisées.
À l'utilisation
▪ Se tenir à une distance minimale de 30 centimètres d’une ampoule fluocompacte en cas d’exposition prolongée, par exemple avec une lampe de bureau ou de chevet, et pour les personnes portant un stimulateur cardiaque. La Commission suggère aussi que les porteurs de stimulateurs cardiaques conservent chez eux des lampes à incandescence autorisées (halogènes).
▪ Éviter d’utiliser des ampoules fluocompactes dans des situations où le risque de casse est élevé. Ne pas stocker les ampoules dans des endroits où le bris d’une ampoule pourrait avoir des conséquences sur la santé de personnes sensibles (dans une chambre d’enfant, par exemple).
Attention aux ampoules "chaudes" !
Lors de ses essais, la CSC a constaté qu'une ampoule froide qui se casse libère dans l'atmosphère ambiante beaucoup moins de mercure que les ampoules "chaudes", c'est-à-dire en fonctionnement.
Dans le cas le plus défavorable, lorsqu'une ampoule "chaude" se casse (quand une lampe tombe d'un bureau, par exemple), la teneur en mercure peut atteindre 25 fois le seuil acceptable défini par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pendant quelques minutes. D'où l'importance de quitter la pièce très rapidement... Pour une ampoule froide, le dépassement du seuil de l'OMS est de l'ordre de 6 fois seulement.
Pour les ampoules en fonctionnement, la CSC, dans le bilan de ses essais, conclut : "La valeur maximale atteinte au cours de cet essai doit être considérée comme relativement élevée pour des populations sensibles au mercure telles que les jeunes enfants, les femmes enceintes ainsi que les personnes fragiles. La question du risque pour la santé de ces personnes doit être posée."
La CSC, c'est quoi exactement ?
La Commission de la Sécurité des Consommateurs (CSC) est une autorité administrative indépendante, c'est-à-dire une institution de l'État français, comme l'est aussi par exemple la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL).
La CSC s'occupe de la sécurité des consommateurs. Elle émet des avis sur les produits et les services qui présentent des risques, informe le public (par voie de presse, campagne de pub, etc.), et recense les accidents et les risques de la vie courante.
Les particuliers, les associations, les administrations et les entreprises peuvent saisir la CSC pour signaler un problème de sécurité et/ou demander l'avis de la Commission.
Que se passe-t-il avec les ampoules économiques ?
La CSC a été saisie en janvier 2008 d'une requête l'interrogeant sur les risques associés à la présence de mercure dans des ampoules à basse consommation (lampes fluocompactes). Elle a procédé à une enquête, et conclu que les consommateurs pourraient être exposés à trois types de risques :
- Des émissions parasites de rayonnements ultraviolets
- Des rayonnements électromagnétiques parasites
- Des émanations de mercure en cas de bris d'une ampoule
Pour les rayonnements ultraviolets, les investigations n'ont pas mis en lumière de risques flagrants. Pour les rayonnements électromagnétiques (émis par les composants électroniques situés dans le culot des ampoules) et les émanations de mercure possibles si une ampoule est cassée, l'enquête a révélé des risques. Cela a amené la Commission à formuler des recommandations à la fois aux pouvoirs publics, aux fabricants, aux distributeurs et aux consommateurs.
Quels sont les conseils à suivre ?
Pour les particuliers, la CSC a effectué les recommandations suivantes :
À l'achat
▪ Privilégier l’achat d'ampoules économiques qui affichent les quantités de mercure les plus faibles possibles. Hélas, le conseil est assez difficile à suivre, car les boîtes des ampoules n'affichent pas forcément (et même rarement) la quantité de mercure...
▪ Privilégier les ampoules économiques de marque et qui sont fabriquées dans l'Union européenne. Elles sont plus chères, mais leur qualité de fabrication et celle des composants utilisés est à priori supérieure à celle des ampoules d'entrée de gamme.
Le point est important, car la Commission relève que l'émission des ondes électromagnétiques parasites (donc potentiellement dangereuses) est d'autant plus élevée que la qualité des lampes est moindre.
En cas de bris d'une ampoule
▪ Ventiler longuement la pièce et la quitter. Le mercure contenu dans les ampoules, dangereux pour la santé, est en effet assez volatil et peut pénétrer dans l'organisme humain par inhalation (c'est d'ailleurs essentiellement son mode de contamination).
▪ Ramasser ensuite les débris soigneusement à l’aide de gants et de papier absorbant (le mercure peut aussi pénétrer dans l'organisme par contact). Il ne faut pas utiliser d'aspirateur (qui contribue à mettre en suspension dans l’air des particules de mercure) ni, si possible, de balai.
▪ Placer les débris dans des sacs en plastique en évitant qu'ils ne percent le sac. Ces débris doivent être déposés dans un point de collecte pour le recyclage, comme pour les ampoules non brisées.
À l'utilisation
▪ Se tenir à une distance minimale de 30 centimètres d’une ampoule fluocompacte en cas d’exposition prolongée, par exemple avec une lampe de bureau ou de chevet, et pour les personnes portant un stimulateur cardiaque. La Commission suggère aussi que les porteurs de stimulateurs cardiaques conservent chez eux des lampes à incandescence autorisées (halogènes).
▪ Éviter d’utiliser des ampoules fluocompactes dans des situations où le risque de casse est élevé. Ne pas stocker les ampoules dans des endroits où le bris d’une ampoule pourrait avoir des conséquences sur la santé de personnes sensibles (dans une chambre d’enfant, par exemple).
Attention aux ampoules "chaudes" !
Lors de ses essais, la CSC a constaté qu'une ampoule froide qui se casse libère dans l'atmosphère ambiante beaucoup moins de mercure que les ampoules "chaudes", c'est-à-dire en fonctionnement.
Dans le cas le plus défavorable, lorsqu'une ampoule "chaude" se casse (quand une lampe tombe d'un bureau, par exemple), la teneur en mercure peut atteindre 25 fois le seuil acceptable défini par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pendant quelques minutes. D'où l'importance de quitter la pièce très rapidement... Pour une ampoule froide, le dépassement du seuil de l'OMS est de l'ordre de 6 fois seulement.
Pour les ampoules en fonctionnement, la CSC, dans le bilan de ses essais, conclut : "La valeur maximale atteinte au cours de cet essai doit être considérée comme relativement élevée pour des populations sensibles au mercure telles que les jeunes enfants, les femmes enceintes ainsi que les personnes fragiles. La question du risque pour la santé de ces personnes doit être posée."